Numéro
J. Phys. Radium
Volume 9, Numéro 11, novembre 1938
Page(s) 471 - 478
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:01938009011047100
J. Phys. Radium 9, 471-478 (1938)
DOI: 10.1051/jphysrad:01938009011047100

L'emploi des cristaux imparfaits dans la spectroscopie des rayons X

J.M. Backovský

Prague, Institut spectroscopique de l'Université Charles


Résumé
On a étudié le pouvoir séparateur des cristaux imparfaits à structure mosaïque, employés dans un spectrographe à disposition symétrique (la distance fente-cristal est égale à la distance cristal-plaque photographique). L'élargissement angulaire (en radiants) de la ligne, provoqué par la structure mosaïque des cristaux, est égal à ε = 2 /Δσ /2ctgφ, pour ce dispositif, et il se manifeste toujours dans le sens des plus petites longueurs d'onde. Par exemple, pour un cristal comme NaCl et la ligne CuKα où Δσ = 120" et φ = 15°, l'élargissement de lignes atteint à peu près 2 pour 100 de la largeur propre de la ligne CuKα1, c'est-à-dire à peu près 0,008 u. X. Cette valeur est beaucoup au-dessous de la limite des erreurs d'observation. Ainsi l'influence de la structure mosaïque dans la disposition symétrique du spectrographe est pratiquement exclue quand φ est assez grand. Au contraire, s'il y a une grande différence entre les distances fente-cristal et cristal-plaque photographique (disposition asymétrique), un élargissement notable des lignes se manifeste, qui permet d'évaluer l'imperfection mosaïque du cristal. Dans les méthodes asymétriques (spectrographe à tube, méthode de Seemann) pour le spectromètre à cristal double et dans quelques méthodes de focalisation, les deux sortes d'imperfection se manifestent simultanément dans la largeur des lignes. Aussi pour mesurer les raies il est indispensable d'employer dans ces méthodes des cristaux parfaits.

PACS
0785N - X-ray and gamma-ray spectrometers.

Key words
X ray spectroscopy -- mosaic structure