Numéro
J. Phys. Radium
Volume 4, Numéro 8, août 1943
Page(s) 176 - 184
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:0194300408017600
J. Phys. Radium 4, 176-184 (1943)
DOI: 10.1051/jphysrad:0194300408017600

Canalisations à étranglements successifs

Jean Villey


Résumé
Lorsque l'on fait croître progressivement le débit d'air (supposé permanent au cours de chaque expérience) dans une canalisation comportant deux étranglements en série, la condition qui localise l'apparition de la vitesse sonique dans l'un ou l'autre de ces étranglements dépend du rapport entre leurs deux sections, de l'augmentation d'entropie dans l'écoulement qui va de l'un à l'autre, et des apports de chaleur dans ce même écoulement. On étudie surtout ici le cas d'un écoulement adiabatique. La vitesse sonique ne peut apparaître dans l'étranglement d'amont que si sa section s2 est plus petite que celle s6 de l'étranglement d'aval, avec un écart relatif d'autant plus accentué que les décoordinations entre s2 et s6 sont plus importantes. Pour que l'étranglement d'aval puisse devenir lui aussi sonique, il faut que le rapport s6/s7 ne dépasse pas une certaine limite d'autant plus grande que le rapport S4/S2 de la section maxima entre les deux étranglements à celle du premier étranglement est plus grand. Si le rapport s6/s2 est plus grand que cette limite, l'onde de choc passera brusquement, au cours de l'augmentation progressive du débit, de la position S4 vers une position en aval de l'étranglement s6, avec variation discontinue de la vitesse d'écoulement en s6, qui passe d'une valeur subsonique à une valeur supersonique. Le paragraphe 9 ajoute quelques indications relatives aux modifications que des échanges de chaleur localisé entre les deux étranglements apportent à ces résultats.

PACS
4760 - Flows in ducts, channels, nozzles, and conduits.

Key words
Constricted tube -- Pipe flow