Numéro
J. Phys. Radium
Volume 9, Numéro 10, octobre 1938
Page(s) 411 - 418
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:01938009010041100
J. Phys. Radium 9, 411-418 (1938)
DOI: 10.1051/jphysrad:01938009010041100

Sur le réseau électronique dans les composés a ionisation multiple

Robert Forrer

Laboratoire de Magnétisme, Strasbourg


Résumé
J'ai montré que dans les sels monoionisés un réseau électronique d'une certaine parenté avec celui des métaux, est responsable de l'état cristallin, stable jusqu'au point de fusion T. Le nombre N des contacts orbitaux peut être calculé par la même loi des contacts T = F √N où F représente l'intensité d'interaction, du même ordre de grandeur dans les sels que dans les métaux fusibles. Dans une récente étude j'ai montré ensuite que dans les métaux le facteur F est proportionnel au nombre quantique orbital l des électrons superficiels. Dans l'étude suivante je montre que dans les combinaisons à ionisation multiple, le facteur F est proportionnel au degré d'ionisation i. Dans des combinaisons d'ionisations différentes à égal état cristallin et à égal nombre N des contacts, le point de fusion doit être lui-même proportionnel au degré d'ionisation. Les points de fusion de KCl (1 045° K), CoO (2 083°), TiN (3 220°) et TaC (4 150°) sont en effet dans les rapports 1 : 2 : 3 : 4 comme leurs degrés d'ionisation. Ces lois ont été appliquées à un grand nombre de combinaisons cristallisant dans les types de NaCl, ZnS et BN. C'est le sous-étage p6 qui fournit les électrons en contacts. Finalement le traitement du graphite d'après les mêmes principes permet de le considérer comme combinaison à ionisation quadruple.

PACS
6470D - Solid-liquid transitions.

Key words
crystal properties -- melting point