Propriétés magnétiques des alliages nickel-lanthane

Résumé
L'étude thermomagnétique des nickel-lanthane a conduit aux résultats suivants : A partir du nickel, les deux métaux forment une suite de solutions solides jusqu'à 9 pour 100 atomique de lanthane. Il y a cependant tendance à la formation de Ni5La aux dépens de la solution. Dans les solutions, les trois électrons de valence du lanthane bouchent progressivement les trous de la couche 3 d du nickel et provoquent ainsi la disparition du ferromagnétisme vers 20 atomes pour 100 de lanthane. L'étude paramagnétique de Ni4La et Ni3La montre que le nickel possède dans ces composés un moment atomique notable; dans des solutions solides de même composition, tous les trous seraient bouchés et le moment serait nul. Ni4La et Ni 3La sont instables et semblent former les équilibres suivants : A + Ni5La Ni4La et A + Ni4La Ni3La. Le composé défini Ni2La est pyrophorique; son coefficient d'aimantation χ = 3,16. 10-6 reste invariable entre 20°C et 700°C, ce qui paraît exclure l'antiferromagnétisme. L'addition de moins de 25 pour 100 atomique de nickel ne change pas notablement la susceptibilité du lanthane. On en déduit, pour le nickel à couche électronique complète, une susceptibilité atomique χ A voisine de 50.10-6.