Numéro |
J. Phys. Radium
Volume 3, Numéro 1, janvier 1932
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Page(s) | 21 - 42 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphysrad:019320030102100 |
DOI: 10.1051/jphysrad:019320030102100
Sur la répartition de l'ozone dans l'atmosphère terrestre
Daniel ChalongeLaboratoire de Physique de la Sorbonne
Résumé
Etude critique des méthodes et des premiers résultats. - Les méthodes employées jusqu'ici pour étudier la répartition de l'ozone dans l'atmosphère, sont très peu sensibles, et l'attention est attirée sur le fait, négligé jusqu'ici, qu'elles ne peuvent, à elles seules, permettre de résoudre d'une façon complète le problème : les données expérimentales dont on dispose (observation, faite au niveau du sol, des variations du chemin parcouru par les rayons solaires à travers l'ozone, en fonction de la distance zénithale du Soleil) sont insuffisantes, et il est fatal qu'elles conduisent à une infinité de solutions : pour pouvoir choisir entre ces solutions, des données d'une autre nature seraient nécessaires, On ne peut donc espérer obtenir par ces méthodes que quelques renseignements sur la répartition de l'ozone. Les premières études expérimentales (Cabannes et Dufay, Lambert, Déjardin et Chalenge, Götz et Dobson) permettent de conclure non pas à l'existence d'une couche d'ozone étroite à 50 km, mais simplement que la distribution réelle d'ozone, qui peut être très vaste, se comporte grossièrement (au point de vue de l'absorption des rayons solaires) comme le ferait cette couche mince; elles ne sont pas assez précises pour renseigner sur la position probable de son centre de gravité. Nouveaux résultas. Existence probable d'une distribution étendue d'ozone. - De nouvelles études (Götz, Dobson, Chalonge et Dubois), faites sur le rayonnement du ciel bleu, montrent qu'il existe de l'ozone dans les couches diffusantes de l'atmosphère. Une théorie est exposée, qui rend compte des particularités observées dans les diverses recherches expérimentales, particulièrement dans celles de Dobson : elle montre que l'ozone doit exister en quantités très appréciables depuis des altitudes inférieures à 20 km jusque plus haut que 80 km, sa concentration dans l'air croissant avec l'altitude; elle prouve en outre, que l'observation du spectre du ciel bleu peut, dans ce genre d'études, conduire à des résultats plus précis que l'observation du rayonnement solaire direct.
9410 - Physics of the neutral atmosphere.
Key words
atmospheric composition