Numéro
J. Phys. Radium
Volume 4, Numéro 5, mai 1933
Page(s) 251 - 261
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:0193300405025100
J. Phys. Radium 4, 251-261 (1933)
DOI: 10.1051/jphysrad:0193300405025100

Sur la désaimantation du fer et du nickel par des champs alternatifs de haute fréquence

St. Procopiu et N. Florescu

Laboratoire d'Electricité de l'Université de lassy


Résumé
Nous avons étudié la diminution de l'aimantation rémanente, c'est-à-dire la désaimantation, de fils de fer, d'acier et de nickel, de diamètre 0,1 ; 0,25 et 0,5 mm, par des champs magnétiques alternatifs de fréquence 50; 3.10^4; 6.10^4; 15.10^4; 5.10^5 et 15.10^5 et d'intensité variant de zéro à 50 gauss environ (amplitude maximum). La désaimantation est d'autant plus faible que la fréquence du champ démagnétisant est plus grande et son intensité plus petite. La courbe de désaimantation en fonction du champ démagnétisant présente trois parties, dont la deuxième après l'inflexion de la courbe, prolongée jusqu'à l'axe des champs, nous a permis de définir le champ coercitif apparent. Le champ coercitif apparent est proportionnel à la racine carrée de la fréquence du champ démagnétisant et au diamètre du fil soumis à la désaimantation. Une explication en est donnée, en partant de la répartition de l'induction magnétique alternative suivant une section transversale du fil, c'est-à-dire par l'effet de peau, par lequel on a établi la formule Hc apparent = Hc(2πa√(μσf) + 1) qui relie le champ coercitif apparent au champ coercitif statique Hc, à la fréquence f et au rayon a du fil. Dans le cas du nickel nous avons constaté des réaimantations spontanées sous l'influence du champ alternatif démagnétisant et nous les avons attribué à une viscosité magnétique du nickel, faible ou nulle.

PACS
7560E - Magnetization curves, hysteresis, Barkhausen and related effects.

Key words
ferromagnetic materials