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J. Phys. Radium
Volume 4, Numéro 11, novembre 1933
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Page(s) | 625 - 637 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphysrad:01933004011062500 |
DOI: 10.1051/jphysrad:01933004011062500
La transparence de l'atmosphère et l'absorption par l'oxygène
M. J. Duclaux Résumé
L'expérience montre qu'il existe parfois au voisinage du sol, et notamment en hiver, des masses d'air dont la transparence est au moins égale à celle que l'on déduit de la théorie de la diffusion moléculaire. On les reconnait par la visibilité d'objets terrestres très lointains. Ces masses s'étendent horizontalement sur plusieurs centaines de kilomètres et verticalement sur une fraction notable de l'épaisseur totale de l'atmosphère; peut-être sur toute la troposphère. La discussion des causes de trouble de l'air atmosphérique montre qu'il contient normalement, à toute altitude, des quantités de matières à l'élat solide ou liquide suffisantes pour augmenter dans des proportions très considérables son pouvoir diffusant ou absorbant. Parmi ces matières on peut citer le nitrate et le nitrite d'ammonium, le chlorure et le perchlorate de sodium. Ces masses d'air très pur ont été lavées par les pluies. Ce processus du purification ne s'étendant pas à l'air de haute altitude, on en déduit que celui-ci est beaucoup plus rarement pur, et que les coefficients d'absorption qu'on lui a reconnus, par exemple par l'étude du rayonnement solaire, sont trop élevés. C'est donc sur l'air pur de basse altitude que l'on doit déterminer les minima d'absorption irréductibles, correspondant soit à la diffusion moléculaire, soit à une absorption proprement dite Les mesures faites autrement se rapportent à un milieu indéterminé et non reproductihle. Il n'y a pas de preuve que la disparition du spectre solaire, au delà de la bande de l'ozone, soit due à un spectre d'absorption continu de l'oxygène. Le spectre de bandes de l'oxygène, qui recouvre toute cette région, est en effet très compliqué. Le coefficient d'absorption mesuré pour une raie d'émission large, telle que celles du Cd, Zn ou Al est un nombre indéterminé. Pour reconn itre une ab-orption continue de l'oxygène, pouvant expliquer la disparition du spectre continu du soleil, il faudrait mesurer l'absorption soit d'une raie réellement monochromatique (Ag, Cu) soit d'une région très étroite (<0.05Å) et convenablement choisie, d'un spectre d'émission continu. Cette étude ne peut se faire que sur un air de haute transparence; l'efficacité des méthodes de laboratoire pour la purification de l'air est très douteuse Les coefficients d'absorption pour les diverses radiations doivent être mesurés sur la mème masse d'air.
4268 - Atmospheric and ocean optics.
Key words
spectra -- visible spectra -- atmospheric optics