Numéro
J. Phys. Radium
Volume 10, Numéro 6, juin 1939
Page(s) 307 - 312
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:01939001006030700
J. Phys. Radium 10, 307-312 (1939)
DOI: 10.1051/jphysrad:01939001006030700

Sur l'indiscernabilité des corpuscules

Paulette Février


Résumé
Ce travail a pour but l'étude des conséquences de l'hypothèse de l'indiscernabilité pour les corpuscules de même espèce en vue d'une construction plus intuitive des théories atomiques; cette construction sera conduite de façon à ce que la constante de Planck n'intervienne que dans les parties purement quantiques et soit éliminée chaque fois qu'elle ne joue pas un rôle essentiel. C'est ainsi qu'habituellement l'indiscernabilité des corpuscules de même espèce est présentée comme une conséquence de la Mécanique ondulatoire, alors qu'on peut la considérer comme indépendante des considérations quantiques. En premier lieu sont examinés les principes de l'Atomisme, puis une définition précise des notions de discernabilité et d'indiscernabilité est donnée ; on étudie alors la liaison entre ces notions et d'une part les principes de l'atomisme, d'autre part la notion d'ordre. On est ainsi conduit à énoncer un principe dit « principe de Dalton renforcé » d'après lequel les corpuscules de même espèce sont indiscernables. Ce point de vue est comparé avec celui que préconise M. Langevin. Dans une seconde partie est étudié le caractère objectif de l'indiscernabilité. Après avoir précisé les éléments essentiels d'une théorie physique, on definit ce qu'est un changement de théorie et l'on démontre qu'une théorie supposant l'indiscernabilité n'est pas réductible à une théorie supposant la discernabilité. Enfin, dans une troisième partie, il est démontré qu'une mécanique ponctuelle exige la discernabilité.

PACS
1130 - Symmetry and conservation laws.
0165 - History of science.

Key words
Quantum indiscernability