Numéro |
J. Phys. Radium
Volume 3, Numéro 1, janvier 1942
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Page(s) | 8 - 16 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphysrad:01942003010800 |
DOI: 10.1051/jphysrad:01942003010800
La température de la haute atmosphère
A. Vassy et E. VassyLaboratoire d'Enseignement de Physique de la Sorbonne
Résumé
On examine tout d'abord les relations mathématiques donnant la pression en fonction de l'altitude. Dans ces relations entre la masse moléculaire moyenne de l'air, ce qui amène à préciser les données actuelles recueillies sur sa composition. On passe en revue les divers résultats expérimentaux relatifs à la température de l'air suivant l'altitude : densité de l'air (déduite de l'apparition des étoiles filantes, de la propagation anormale du son, de la brillance du ciel, etc.), spectre des aurores polaires et mesures radioélectriques. A ce propos, on précise l'origine des différentes couches ionisées en calculant, d'après des données relatives à l'absorption de la lumière par les éléments de l'atmosphère, la pénétration du rayonnement solaire aux différentes altitudes. Puis, on fait une critique de certains résultats. En premier lieu la température à l'altitude de 80 km déduite par Humphreys de l'observation des nuages nocturnes lumineux paraît dépourvue de fondement, car ces nuages seraient constitués, non par de la glace, mais par des poussières cosmiques. Et même si l'hypothèse envisagée par Humphreys était exacte, sa détermination de la température utilise des gradients de température de signe contraire à ceux donnés par des travaux plus récents. On examine aussi la température à la même altitude déduite de mesures radioélectriques sur la couche D. On montre que l'application de la formule de Chapman qui a permis de les obtenir n'est pas légitime, en particulier si, comme nous le supposons, le sodium est l'agent responsable de cette ionisation. On examine encore quelques faits en faveur de cette dernière hypothèse. Pour ce qui concerne l'altitude de la couche F, des résultats récents relatifs à la dissociation complète de l'azote au-dessus de 100 km, viennent diminuer considérablement les températures données. On fait remarquer que la formule de Chapman ne peut pas être appliquée pour cette région. Dans un dernier paragraphe sont groupés les résultats obtenus en fonction de l'altitude : la pression, le nombre de molécules par centimètre cube et la température. Pour ce dernier cas, on donne deux courbes : l'une relative à l'hiver polaire, l'autre aux régions de latitude moyenne. Elles présentent un écart considérable dû à l'influence du rayonnement solaire.
9260R - Climatology.
Key words
Thermal properties -- Temperature distribution -- Upper atmosphere -- Thermodynamics -- Mean free path -- Troposphere -- Polar aurora