Numéro
J. Phys. Radium
Volume 4, Numéro 9, septembre 1943
Page(s) 185 - 196
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:0194300409018500
J. Phys. Radium 4, 185-196 (1943)
DOI: 10.1051/jphysrad:0194300409018500

L'arrangement des particules flottant sur du mercure, sous l'influence d'un champ électrique

Henri Devaux


Résumé
Des particules flottant sur un liquide, soumises à un champ électrique extérieur, doivent être attirées comme ensemble et se repousser individuellement. Elles doivent donc s'arranger en une nappe limitée et pourtant discontinue, toutes les particules se maintenant à distance les unes des autres. L'expérience, faite sur des grains de nature diverse, confirme pleinement cette prévision. Chaque particule flottante devient un bipole et les actions attractives et répulsives sont d'autant plus marquées que le relief est plus marqué lui-même. Toute modification du champ retentit sur le phénomène, en particulier l'influence d'un corps étranger au-dessus ou au-dessous du champ inducteur. Si le mercure lui même est électrisé, il n'y a un arrangement que par l'action d'un écran neutre se chargeant par influence. Les nappes électrisées sont en somme des nappes monoparticulaires dont les grains ne sont avec les grains voisins qu'en contact purement électrique et non pas matériel comme dans les nappes jointives ordinaires. L'arrangement de ces grains électrisés est nettement du type hexagonal centré, dont le type le plus équilibré est un hexagone centré. Avec 3 à 6 grains, l'équilibre est imparfait par défaut, il est également imparfait de 8 à 13 grains par excès. Ces nappes électrisées sont comparables aux cristaux et encore plus aux atomes, et enfin aux noyaux des cellules vivantes. A la métaphase, ces noyaux sont constitués par des particules arrangées en plaque équatoriale à distance des pôles de la cellule, ce qui confirme la théorie électrique de la mitose.

PACS
8270K - Emulsions and suspensions.

Key words
Suspended particle -- Electric field effects