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J. Phys. Radium
Volume 5, Numéro 6, juin 1944
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Page(s) | 97 - 108 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphysrad:019440050609700 |
DOI: 10.1051/jphysrad:019440050609700
Sur la variation thermique du cycle d'hystérèse de quelques ferromagnétiques - I. Les phénomènes au voisinage du point de Curie
Robert Fobrer et Raymond Baffie Résumé
Des études antérieures avaient montré que, pour certains corps, le champ coercitif hi, décroissant généralement quand la température creît, ne s'annule pourtant pas au point de Curie ferromagnétique θf; il garde à 0 f une certaine valeur finie hθc et l'on peut définir un 0h par extrapolation de la courbe des hc, θh - θ f = ϑ est souvent de l'ordre de quelques dizaines de degrés. De nouvelles expériences ont été entreprises pour déterminer l'influence des traitements mécaniques et thermiques, des additions dans les alliages et de la création des surstructures sur ce phénomène. Elles ont confirmé l'existence des deux types A et B suivant que ϑ a une valeur nulle ou finie notable. Des déformations, quelle que soit leur origine (pression ou traction, écrouissage ou déformation microscopique par ségrégation), n'ont pas d'influence sur le phénomène de hθc. Un nouveau type C de variation thermique de hc trouvé au courant de ces recherches avec l'apparition d'un coude peut être considéré comme combinaison des types A et B. Il y a donc dans une même substance deux mécanismes de renversement. Il est assez probable que le type A a lieu quand le renversement se fait par rotation, car le coefficient K d'anisotropic tend rapidementvers zéro avec l'approche vers le point de Curie pour le nickel (type A). Le type B avec hθ c fini peut alors être attribué au mécanisme de renversement par déplacement de paroi. Dans ce mécanisme la résistance au déplacement est donnée par des « accidents » qui gardent toute leur valeur vers le point de Curie, d'où hθ c fini. Dans le type combiné C le renversement s'opère suivant le mécanisme qui demande le moindre champ et si les variations thermiques en sont différentes, comme c'est le cas pour les types A et B, on peut obtenir leur juxtaposition avec un coude comme il a été observé. Dans certains alliages a été observé le dédoublement des points de Curie (type D), phénomène qui est attribué à l'existence de deux ferromagnétiques avec des points de Curie différents. Le type D démontre donc l'existence d'une ségrégation dans des alliages qui, jusqu'à présent ont été considérés comme homogènes.
7550C - Other ferromagnetic metals and alloys.
Key words
Curie point -- Ferromagnetic materials -- Hysteresis loop -- Nickel