Numéro |
J. Phys. Radium
Volume 18, Numéro 3, mars 1957
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Page(s) | 173 - 192 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphysrad:01957001803017300 |
DOI: 10.1051/jphysrad:01957001803017300
Réversibilité et irréversibilité en résonance nucléaire. - I Théorie de la relaxation nucléaire dans les liquides
Joseph SeidenLaboratoire d'Électronique et de Radioélectricité, Avenue du Général-Leclerc, Fontenay-aux-Roses
Abstract
Starting
with the Schrödinger equation reversible relative to time,
we demonstrate the irreversibility of the evolution of a
system of nuclear spins in thermal contact with a heat
reservoir. The spin=spin interaction is supposed to be
sufficiently weak for the behaviour of each spin / to be
considered as independent of the behaviour of its neighbours.
The heat reservoir is considered as a classical
system ; this is justified because the energies are « kT.
The interaction energy S V(j) (t) of the spins with the heat
reservoir is considered as a random function of time ; this
energy causes transitions to take place between the
stationary states of [FORMULE], the energy of
the spins in the magnetic field Ho. The spins must obey
certain conditions for relaxation to take place ; sufficient
conditions are that there are an infinity of spins, and that
the wave functions T(j)(0) of the spins at the initial time
form a compact ensemble in the space of the functions
T(j), The theory of relaxation is based on a development
of the evolution operator in powers of the perturbation
V(j)(t). We introduce a relaxation operator σ(t), similar
to the distribution functions of Boltzmann. It is necessary
to calculate σ (t) to all orders in V(j) in order to use
the hypothesis of compactness of the T(j)(0) at the initial
time only. This rigorous calculation shows that the only
processes contributing to the relaxation are those of second
order in V(j). The perturbation V(j) acts twice in time
Résumé
On démontre à partir
de l'équation de Schrödinger réversible par rapport au
temps, et sans faire intervenir l'hypothèse des phases réparties
au hasard, l'irréversibilité de l'evolution d'un systême
de spins nucléaires couples à un thermostat. L'interaction
spin-spin est supposée suffisamment faible pour que le
comportement d'un spin donné puisse être considéré
comme independant de celui de ses voisins. Le thermostat
est considéré comme un systeme classique (et non quantique),
ce qui est légitimé par le fait que les energies mises
en jeu sont faibles devant kT. L'énergie de couplage spinthermostat
E V(j) (t) est considerée comme une fonction
aléatoire stationnaire du temps, elle induit des transitions
entre les états propres de [FORMULES] énergie des
spins dans le champ magnétique constant Ho. Les spins
sont écartés de l'équilibre thermique avec le thermostat
par un champ magnétique de radiofréquence. Pour qu'il y
, ait relaxation à partir de l'état de non-équilibre ainsi crée,
les spins doivent verifier certaines conditions. Des conditions
suffisantes sont que les spins soient en nombre infini
(pratiquement en nombre tres grand) et que les fonctions
d'onde tJ;(j) (0) des divers spins à l'instant initial de non-
équilibre forment un ensemble dense dans l'espace des
fonctions d'onde des spins individuels. La theorie de la
relaxation est alors basée sur un développement de l'opérateur d'évolution en série de puissances de V(j) (t). On
introduit une matrice de relaxation σ(t), jouant ici un rôle
analogue aux fonctions de distribution de Boltzmann. Le
calcul de σ(t) au deuxième ordre en V(j) sert d'introduction
au calcul rigoureux de σ(t) à tous les ordres en V(j) nécessaire
pour n'avoir a invoquer la condition de densite des Ψ(j)
qu'à l'instant initial t = 0. Ce calcul rigoureux montre que
les processus les plus généraux qui contribuent à la relaxation
consistent en une succession de processus du
deuxième ordre en V(j), au cours desquels la perturbation V(j)
agit par deux fois dans des intervalles de temps inférieurs
au temps Tc de correlation des V(j) (t). On parvient ainsi à,
former une equation de Boltzmann vérifiée par σ(t) à tous
les ordres en V(j) et qui fournit une description complète
de la relaxation énergétique et transversale. La déduction
ne fait appel qu'aux seules lois de la mécanique quantique,
on n'introduit pas d'arguments- statistiques, dont le rôle
dans la theorie des phénoménes de relaxation est strictement
circonscrit. La théorie est applicable à la résonance
nucléaire magnétique dans les liquides et les gaz, et, avec
certaines restrictions, à la résonance dans les cristaux moleculaires,
les métaux etc... On montre enfin que le problème
de la détermination de la forme des raies de résonance
nucleaire est équivalent à celui de la relaxation transversale
d'une grandeur ayant pour règle de selection Δm = +/- 1.
7620 - General theory of resonances and relaxations.
Key words
liquid theory -- nuclear magnetic resonance and relaxation