Issue
J. Phys. Radium
Volume 9, Number 4, avril 1928
Page(s) 127 - 136
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:0192800904012700
J. Phys. Radium 9, 127-136 (1928)
DOI: 10.1051/jphysrad:0192800904012700

La rotation de l'arc électrique dans un champ magnétique radial

N. Minorsky

Université de Philadelphie (Pensylvanie)


Résumé
L'arc à vapeur de mercure a été produit dans l'espace annulaire compris entre deux cylindres coaxiaux, le champ magnétique étant radial par rapport à ces cylindres. L'observation montre qu'il en résulte des phénomènes assez complexes caractérisés par la rotation de la tache cathodique ainsi que par la déformation de l'arc; on observe que, pour une pression définie d'un gaz étranger (argon), la rotation de la tache cathodique s'inverse. L'étude expérimentale montre que le phénomène dépend apparemment de deux paramètres principaux : l'intensité du champ magnétique et le libre parcours moyen. La théorie classique permet de se rendre compte de ces phénomènes de la façon suivante : les électrons libres se propagent parmi les atomes du gaz en suivant des trajectoires trochoïdales. Les collisions élastiques avec les atomes provoquent le passage des électrons d'une trajectoire à l'autre. Parmi ces passages, on en distingue deux principaux : a) le passage à une trajectoire d'énergie cinétique plus considérable (collisions du genre α) ; b) le cas inverse (collision β). On montre que les sauts d'électrons sous l'influence des collisions α provoquent les phénomènes d'ionisation proprement dite et expliquent la forme de l'arc. Les collisions de genre β expliquent l'existence d'une charge spatiale négative qui se propage dans l'espace annulaire, d'ou résulte le phénomène de la rotation de la tache cathodique dans un sens ou dans l'autre.

PACS
5280 - Electric discharges.

Key words
discharges (electric)