Numéro
J. Phys. Radium
Volume 8, Numéro 8, août 1927
Page(s) 321 - 335
DOI https://doi.org/10.1051/jphysrad:0192700808032100
J. Phys. Radium 8, 321-335 (1927)
DOI: 10.1051/jphysrad:0192700808032100

La diffusion moléculaire de la lumière dans les liquides. Contrôle expérimental des formules théoriques

Jean Cabannes

Sciences de Montpellier


Résumé
L'étude théorique et expérimentale de la diffusion de la lumière par les liquides a donné quelques résultats discordants. Dans cet article, on discute d'abord les résultats expérimentaux pour contrôler ensuite les formules théoriques. 1. Le rapport entre l'intensité lumineuse diffusée latéralement par 1 cm3 du liquide et l'éclairement de ce liquide vaut 9,2 × 10^(-6) cm^(-1) pour l'éther (20°C et 4358 Å) et (10,7 ± 0,55) × 10^(-6)) cm^(-1) pour le benzène (23°C et 5 440 Å). Ces valeurs sont concordantes. A partir de l'une ou de l'autre, on passe aux autres liquides en utilisant les mesures relatives de Krishnan. 2. La formule d'Einstein corrigée d'anisotropie, R = π²/(2λ^4) . R1T/N . 1/β . (∂ε/∂p)² . 6(1 + ρ)/(6 - 7ρ) donne, pour tous les liquides, si l'on identifie le coefficient N au nombre d'Avogadro, une intensité trop grande. La valeur expérimentale du coefficient N, qui est 6,5 × 10^(23) dans le cas des gaz, devient 8 × 10^(23) environ pour tous les liquides étudiés. Aucune des théories actuelles n'explique ce fait. 3. La relation de Ramanathan entre la dépolarisation de la lumière par la vapeur et la dépolarisation par le liquide (relation qui suppose les molécules rigides) ne se vérifie pas dans la série grasse. On pense que les molécules à chaînes ouvertes sont déformées à l'état liquide et que cette déformation diminue leur anisotropie.

PACS
4225F - Diffraction and scattering.

Key words
physics -- rays and radiation